RIP. Exposition d’Alexandre Brétinière

DNR RIP Alexandre Bretinière expose à Arles été 2022

Exposition de photographie, exploration des sites de Montmajour et Saint-Roman, du 3 juillet au 15 septembre 2022, dans le cadre d’Arles Exposition OFF 2022.

Vernissage dimanche 3 juillet à partir de 18h.

Cette exposition fait dialoguer deux sites patrimoniaux majeurs du monachisme en basse vallée du Rhône : l’abbaye bénédictine de Montmajour, près d’Arles, et l’abbaye troglodytique de Saint-Roman, près de Beaucaire. Le titre de cette exposition, RIP, joue évidemment avec impertinence sur les initiales de la manifestation internationale  arlésienne mais aussi sur la formule latine requiescat in pace, « repose en paix ». Car de l’infini du ciel à l’éternité de la tombe, un va-et-vient se crée entre élévation céleste et profondeur de la terre. Les deux cimetières des abbayes présentent des tombes creusées à même le rocher avec lesquelles le photographe a capté les déclinaisons de gris des cavités obscures perçant la surface moussue du roc. Les deux abbayes, solidement plantées sur leur rocher surplombent la plaine alluviale du Rhône, deux repères dans le paysage, deux phares de Provence, dont l’histoire nous rappelle pourtant régulièrement leur fragilité.

Autodidacte en photographie, Alexandre Brétinière sait regarder, vraiment : parcourant la Provence depuis l’enfance, le support photographique est devenu son moyen d’expression privilégié. C’est ce dialogue mené appareil photo en bandoulière, que l’artiste nous laisse entrevoir en tons de gris. « J’ai choisi le noir et blanc car il permet d’exercer son imagination. La couleur saisit la vérité du moment, la réalité. Le noir et blanc ouvre sur un monde onirique. »

Vous le croiserez à Avignon tôt le matin ou tard le soir, à saisir les lumières, les saisons, les ombres et les volumes de la cité qu’il caresse de son regard aimant. « J’aime cette ville, elle m’inspire à tous les instants. Je crois que je n’en aurai jamais fait le tour. On croit la connaître par cœur et elle vous surprend à chaque coin de rue. » Lorsqu’il sort de ses remparts, c’est généralement avec pour seul guide une grande soif de découverte des sites patrimoniaux et historiques de Provence : il joue avec les architectures et la lumière, par l’intermédiaire de son appareil photo.

Exposition produite avec le soutien de l’abbaye de Saint-Roman, la Communauté de communes Beaucaire Terre d’Argence et les Editions Marion Charlet.

Publications

  • Alexandre Brétinière, Avignon, mon amour, éditions du Chassel, décembre 2018
  • Alexandre Brétinière et Louis de La Monneraye, Douces cadences, éditions Marion Charlet, décembre 2019
  • Alexandre Brétinière, Mathieu Faury, Paul Ardenne, Ecce Gorilla, juin 2020

Expositions

  • Le cloître Saint-Louis (Avignon)- novembre 2021
  • Palais des Papes d’Avignon – août 2020
  • Chez Moustache (Avignon) – novembre/décembre 2019
  • Le Grand café Barretta (Avignon) – décembre 2018

Fragments – Arnaud du Boistesselin

La galerie De natura rerum s’installe dans un lieu chargé d’histoire et l’humanité, par les pierres issues du rempart d’Auguste et les arches médiévales qui le rythment. En accord avec ce cadre, la galerie présentera des expositions de photographies, mais aussi de peintures, dessins, collages, sculptures qui déplacent le regard porté sur l’Antiquité et l’histoire, pour en montrer la foisonnante polysémie et les résonances inquiétantes, mystérieuses ou sensuelles.

Notre première exposition peut s’inscrire sous l’égide de Gaston Bachelard, dans La poétique de l’espace :

« Par l’éclat d’une image, le passé lointain résonne d’échos et l’on ne voit guère à quelle profondeur ces échos vont se répercuter et s’éteindre. »

Arnaud du Boistesselin a fait des voyages (et songe à repartir), a vécu dans un pays de sables et de pierres de l’autre côté de la Méditerranée. Son retour est paradoxalement un exil.

« Je pense que nous avons tous connu des instants où quelque chose s’est effondré au-dedans de nous, quelque chose avec quoi il faut bon gré, mal gré continuer à vivre… N’y a-t-il pas des décombres au fond de chacun de nous? »

Arnaud du Boistesselin, au travers de ses Fragments, se demande avec l’artiste Jiří Kolář si cet effondrement qu’est le nostos n’a pas le sens d’un nouveau départ.

L’exposition est intégrée dans le festival Voies Off 2018 parallèle aux Rencontres de la Photographie.

La galerie sera ouverte tout l’été de 11h à 19h.
50 rue du refuge, c’est à deux coudées de l’entrée principale des arènes.

Fragments, exposition photo d'Arnaud du Boistesselin à Arles, été 2018, galerie De natura rerum, 50 rue du refuge, Arles

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