Alexis Nouss interviendra le dimanche 18 juillet chez De natura rerum sur le thème du droit d’exil, objet de son dernier ouvrage paru chez Editions MIX en mars. Son intervention sera suivie d’un moment musical d’exception avec Bilal al-Nemr, jeune violoniste syrien de très grand talent. Cet événement se tient dans le cadre de l’exposition Sûria wâqifa / Syrie debout, photographies de Nicolas de Lavergne.
Alexis Nouss est déjà venu à Arles, en mai 2019, lors de la quinzaine organisée autour de Favorinos d’Arles. Il avait pu croiser ses réflexions autour de la condition de l’exilé avec le texte du philosophe arlésien traduit par Fabien Vallos. Cette rencontre a conduit, deux ans plus tard, à la publication de Droit d’exil. Pour une politisation de la question migratoire, précédé de Covidexil par les Editions MIX en mars 2021.
Nous aurons le grand bonheur d’accueillir ensuite Bilal al-Nemr, jeune violoniste virtuose originaire de Damas, pour trois pièces pour violon solo : Grave et fugue de la deuxième sonate de J. S. Bach en A mineur BWV 1003 pour violon seul, Tarnim, de W. Ibrahim et une improvisation syrienne.
Droit d’exil, le livre
Le migrant n’est pas qu’une victime, il est, par sa nature et par son nombre, un sujet politique, c’est-à-dire une figure au prisme duquel se lit l’ensemble des questions sociétales.
Pour que de nouvelles orientations en matière de migration soient mises en œuvre, il importe de réimaginer le politique à cet égard et admettre la condition exilique comme modulation de la condition humaine. Le droit d’asile retrouvera sa force s’il se redéfinit en droit d’exil, revenant au sujet en migration dans un imaginaire politique déterritorialisé.
L’extrême-droite n’hésite pas à faire sa politique et de la politique sur le migrant. N’est-il pas temps, pour l’ensemble des opinions publiques européennes encore démocrates, de répondre en faisant aussi de la migration une question politique, un enjeu de société majeur, au-delà de l’humanitaire ? D’autant que la montée des conflits et les désastres environnementaux vont inévitablement intensifier les mouvements migratoires.
L’étranger est l’avenir du citoyen : en politisant la migration, on fait migrer le politique.
Alexis Nuselovici (Nouss) est professeur de littérature générale et comparée à Aix-Marseille Université et titulaire de la chaire « Exil et migrations » au Collège d’études mondiales (FMSH, Paris).
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