Comment les paysans fêtaient-ils la Noël il y a deux siècles ? Claude Marco
12 décembre @ 18 h 00 min – 20 h 00 min
De natura rerum reçoit, en coopération avec le Ceucle occitan dau país d’Arle, Claude Marco pour une séance autour des traditions calendales : comment fêtait-on Noël en Provence au début du XIXe siècle ? Vendredi 12 décembre à 18h.
Le diorama « La veillée Calendale » du Museon Arlaten met en scène une soirée de Noël qui se déroulerait dans un de ces mas où vivent les « ménagers », propriétaires agriculteurs. Voici comment Frédéric Mistral décrit ces derniers :
« Les ménagers, au pays d’Arles, forment une classe à part : sorte d’aristocratie qui fait la transition entre paysans et bourgeois, et qui, comme toute autre, a son orgueil de caste. Car si le paysan, habitant du village, cultive de ses bras, avec la bêche ou le hoyau, ses petits lopins de terre, le ménager, agriculteur en grand, dans les mas de Camargue, de Crau ou d’autre part, lui, travaille debout en chantant sa chanson, la main à la charrue. » (Mes origines, mémoires et récits, p. 9).
Ces paysans subsistaient grâce au travail, payé à la journée, qu’ils effectuaient lors des travaux saisonniers sur les terres des ménagers et ne possédaient pas tous de petits lopins de terre. Aussi vivaient-ils dans une grande précarité. Comment fêtaient-ils la Noël ? Que mettaient-ils dans leurs assiettes ? Que brûlaient-ils dans leurs cheminées ?
Une lecture attentive de la Statistique du département des Bouches-du-Rhône publiée par le comte Christophe de Villeneuve-Bargemont entre 1821 et 1829, et des enquêtes qui ont précédé sa rédaction, laissent entrevoir des réponses. Mais celles-ci bousculent ce qui est considéré comme étant la « Tradition ». C’est à l’examen de ces textes et aux questionnements qu’il fait naître que je vous invite de prendre part.
Claude Marco, chercheur indépendant en ethnobotanique.
Publications et interventions
1984 : « Lexic provençau de botanica : 350 plantas », avec Josiana Ubaud. IEO de Bocas de Ròse.
Interventions aux Séminaire annuels d’ethnobotanique du domaine européen à Salagon (Alpes de Haute-Provence) :
2003 : « Les salades sauvages entre cueillette et culture ».
2010 : « ‘’Et Prométhée déroba, au creux d’une férule, l’éclatante lueur du feu infatigable’’, Hésiode ».
2014 : « Nos racines par le pissenlit ».
2016 : « Il était une fois, le langage des fleurs ».
2018 : « Que nous raconte le Blé de la Sainte-Barbe ? ».
2021 : « Une balade en forêt dans les Bouches-du-Rhône, il y a deux siècles ».
2023 : « A-t-on cru que planter le blé de la Sainte-Barbe faisait pousser les plantes ? ».
2025 : « L’herbe, balade (anecdo)botanique ».
Article « Les mais d’amour en Provence au XIXème siècle », Bulletin de la société de Mythologie française, n° 276 (3ème trimestre 2019).
Auteur principal et initiateur du projet : Les salades sauvages, Guide de cueillette éclairée (2023), 5e édition revue et augmentée, Les écologistes de l’Euzière (Hérault) (qui sera disponible lors de la rencontre le 12 décembre).
Illustration : La Veillée de Noël dans un mas du pays d’Arles, 1909, diorama dans le parcours muséographique du Museon Arlaten, musée départemental d’ethnographie. Phot. Delgado, B. © Museon Arlaten.


