Origine delle cose di Venezia. Photographies de Graziano Arici

Découvrez une facette méconnue du travail photographique de Graziano Arici, sur les fouilles archéologiques à Venise et dans sa lagune. Dans le cadre du festival OFF 2025. Exposition du 7 juillet au 5 octobre 2025.

Vernissage mardi 8 juillet à partir de 18h, projection à partir de 21h, devant la librairie.

L’exposition


Pour la première fois, des photographies des fouilles archéologiques de la lagune de Venise par Graziano Arici sont présentées au public dans une exposition. Elles ont fait l’objet d’une publication par le Consorzio Venezia Nuova en 2000, un ouvrage malheureusement épuisé. Pendant plusieurs décennies, il a documenté systématiquement les fouilles archéologiques dans la lagune et à Venise même.

Extrait de l’introduction par Franco Miracco

L’eau n’a pas de mémoire, l’eau ne sait pas si la ville qu’elle baigne s’appelle Venise ou Rome. La mémoire, au contraire, enrichit la boue, pousse dans les bas-fonds immondes, s’enferme dans les sédiments, se disperse mais ne disparaît pas dans la vase des marais et des lagunes. La mémoire surgit des bas-fonds ou nous encombre à nouveau de ruines submergées, de la confusion des pierres, des débris, des coquillages et autres débris sur lesquels la marée monte, car la mémoire recommence sous l’eau et on découvre l’origine là où l’histoire s’est brisée, là où les choses ont coulé. (…)

Les Sirènes inconnues des lagunes sont des divinités féroces qui détestent les chemins établis, les traces évidentes, les noms, les siècles, les empires, les villes. Le trophée de leurs prouesses de chasse est déposé dans les crânes, dans les os des cerfs, dans la barbarie des choses traînées sous l’eau. C’est là que grandit le ventre de la lagune et dans ce ventre il y a un mélange dans lequel jusqu’à présent il semble impossible de pouvoir découvrir le « monument », de trouver le chef-d’œuvre séduisant. pour saisir la beauté d’une magnificence en marbre ou en bronze. C’est comme si tout avait été saccagé par les Sirènes des lagunes, gardiennes invisibles de ce ventre dans lequel elles-mêmes jettent continuellement des carcasses et des épaves de toutes sortes, des choses brisées par leurs mâchoires. (…)

Exposition : tirages 30×40

Vente de tirages signés non numérotés.

Graziano Arici, biographie succincte

Après des études de sociologie, Graziano Arici s’est tourné vers la photographie, se spécialisant dans le domaine du théâtre, du portrait et de la culture. Il a longtemps été le photographe attitré de la Fenice, du palazzo Grassi, du monde de l’art et de la culture à Venise et ailleurs, de Berlin à l’hérésie cathare, en passant par le ghetto de Venise ou l’ex-Yougoslavie. Depuis 2000, il a documenté systématiquement les recherches archéologiques dans la lagune et la ville de Venise, documentant les dommages générés par la surexploitation touristique. Il a également photographié les fouilles qui ont exhumé la seule galère trouvée sur le site de San Marco à Boccalama.

Il a fait dont d’une archive de plus de 850 000 diapositives, dont plus de 20 000 portraits, enrichie d’un fonds important de photographies des années 1945 à 1978, à la Fondation Querini Stampalia en 2017, et réside à Arles depuis 2012. Ses œuvres ont été publiées et exposées dans le monde entier. Une grande exposition « Now is the Winter of our Discontent » s’est tenue au Musée Réattu pendant l’été 2021.

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