Exposition de photographies du 23 juin au 15 septembre 2023. Vernissage le vendredi 23 juin en présence du photographe Jean-François Daviaud et de l’autrice des textes, Laury-Nouria André.
EIKONES est un travail inspiré par les modes de transcription picturaux des récits antiques.
Cette série propose des paysages, des personnages, et leurs histoires. Conte, cosmogonie, monde des rêves en vision panoramique. Ces montages ont été créés à partir des photographies de Jean-François Daviaud, qui a recherché les décors, la plupart méditerranéens ; les prises de vue des personnages ont été faites en studio, aucune image n’a été glanée sur le net. Ce n’est pas une construction de l’intelligence artificielle, simplement une divagation humaine.
Dans le contexte actuel de reviviscence de l’Antiquité dans les arts et les productions s’adressant à la culture populaire, que ce soit le cinéma hollywoodien, les jeux vidéo, la bande dessinée, les clips musicaux ou encore les spots publicitaires, une tendance esthétique se dessine entre stéréotypie, clichés éculés et problématiques genrées, normalisant la ligne de réception actuelle de l’Antiquité dans les nouveaux médias : celle de la maximisation, des paysages comme des caractéristiques genrées, qualifiée de “syndrome Acropole”.
Pourtant, il est des œuvres qui nagent volontairement à contre-courant, où la rencontre entre l’Antiquité et la culture contemporaine s’opère sous d’autres auspices à la sémantique plus productive. La proposition “écogonique”, cosmogonie à taille humaine, de Jean-François Daviaud est de celles-là. Véritable embarcation pour Cythère, la série Eikones au format panoramique se déroule telle un volumen de papyri imagés, dont la lecture circulaire propose une visite en boucle cadencée : une ode visuelle au voyage dans un hors temps antique.
Jean-François Daviaud
Jean-François Daviaud est né en 1963 et réside à Toulouse.
Sa maîtrise de la lumière l’amène à jouer le rôle de directeur de la photographie sur les plateaux de tournage, pendant plus de trente ans, où il acquiert et perfectionne son art.
Expérience visuelle qu’il prolonge par une pratique intense de la photographie dont la signature est marquée par une présence de la lumière qui donne une dimension picturale à ses œuvres.
Artiste plasticien, il fabrique lui-même ses décors et accessoires. Photographies d’instants de félicité, à la recherche d’univers rêvés, marquées par une esthétique du décalage.
La singularité de son travail réside dans les registres et les univers convoqués, entre littérature, histoire, anthropologie, ou encore contemporain par des influences surréalistes.
Cofondateur du festival ManifestO, il dirige les rencontres photographiques de Toulouse, depuis 2002.
L’exposition et le catalogue
Exposition de 16 photographies format panoramique, accompagnées de textes de Laury-Nouria André. Un ouvrage/catalogue est édité pour l’occasion, en 100 exemplaires numérotés.
