Un choix d’ouvrages
… sélectionnés pour leur accessibilité, leur originalité, leur sérieux universitaire. Des sources également, de grands textes accessibles à tous et qui n’ont rien perdu de leur actualité, loin s’en faut !
En 64 avant J.-C., Marcus Cicéron est candidat au consulat. Son frère cadet Quintus rédige pour lui un Petit manuel de la campagne électorale, qui expose les rouages d’une élection à haut risque, et détaille les démarches attendues du candidat, offrant ainsi un tableau saisissant du système politique romain. Chemin faisant, il pose des questions toujours d’actualité : comment concilier séduction électorale et fidélité à soi-même et à ses principes ? Comment rassembler le plus grand nombre autour de sa candidature, et ménager les intérêts des diverses classes sociales ? Comment exercer un pouvoir absolu sans verser dans la tyrannie ? L’éducation intellectuelle peut-elle garantir la moralité du dirigeant et lui imposer le souci des valeurs humaines ?
Sur la vie de tous les jours
Comment mangeait-on ? comment fabriquait-on vêtements et maisons ?comment faisait-on de la politique ? comment s’occupait-on d’agriculture ?comment voyageait-on ? comment aimait-on ? comment priait-on ?
Autant de questions dont les réponses éclairent non seulement cette période historique mais aussi, et peut-être surtout, notre monde contemporain.
Le grand Scipion l’Africain, comme tous les Romains, porte la barbe. Un jour, en Sicile, au contact des mœurs grecques, il décide de se faire raser. Aussitôt, tout ce que Rome compte d’hommes jeunes et modernistes suit son exemple. La mode du visage glabre est lancée… Les tapis de Babylone font fureur au temps de Caton: ils s’arrachent 800 000 sesterces pièce quand un poulet, au marché, vaut 2 sesterces… L’esclave Roscius a du charme, et du talent. Son maître décide d’en faire une vedette de théâtre. En quelques années, il devient la coqueluche des Romains, et son nom reste comme celui d’un des plus grands du « star system »…
Des études récentes
A rebours de ce que l’on peut penser spontanément, le domaine de la recherche sur l’Antiquité est extrêmement dynamique : et non, tout n’a pas été découvert, loin de là. De nouvelles techniques et de nouvelles questions enrichissent depuis quelques années les recherches sur cette longue période fascinante de l’histoire.
Une ouverture aux Antiquités
Parce que l’Antiquité ne se limite pas à la Grèce et à Rome, la librairie ouvre à un choix d’ouvrages portant sur d’autres peuples et civilisations antiques, qui n’ont pas moins façonnées notre histoire.
Les Perses. Ils furent à l’origine du premier empire-monde de l’histoire entre Nil et Indus. Leur culture fascinante a rayonné sur trois continents et leur civilisation compte parmi les plus grandes de l’Antiquité. Souvent mécompris, ils sont en outre toujours restés dans l’ombre de leurs rivaux et partenaires en Grèce, à Rome ou à Byzance. Ce guide s’efforce d’éradiquer le préjugé tenace qui fait des Perses des barbares sauvages et décadents.
Des Vandales l’abbé Grégoire avait en 1794 tiré « un mot pour tuer la chose » : vandalisme. L’imagination des peuples et celle des savants se sont souvent conjuguées pour faire des « hordes barbares » qui franchirent le Rhin la nuit du 31 décembre 405 ou 406 le symbole de l’hostilité à toute civilisation. L’ouvrage posthume d’Yves Modéran entend faire justice des stéréotypes et proposer une histoire des Vandales fondée sur la recherche la plus à jour, depuis les siècles obscurs de leurs origines jusqu’à leur installation dans l’Afrique du Nord romaine au Ve siècle de notre ère. « De tous les peuples que nous connaissons, les Vandales sont le plus délicat. »
Des études stimulantes sur les textes bibliques, domaine plus que méconnu
« On trouve régulièrement des explications fantaisistes, par exemple sur le fondement historique des récits des plaies d’Egypte et de l’exode (l’éruption du volcan de Santorin) ou des cornes de Moïse (il aurait eu une maladie cutanée), qui sont présentées dans les médias avec le plus grand sérieux. Pour parer à ces aberrations et pour l’intelligence de notre culture, une formation en Bible paraît plus que nécessaire, que cela soit au niveau scolaire, universitaire ou dans le domaine de la culture en général. Pour ce faire, on ne peut se contenter de résumer les contenus des grands récits bibliques ou de s’émerveiller devant la beauté de certains textes poétiques : la Bible doit être examinée dans une perspective historique. » Thomas Römer, Leçon inaugurale au Collège de France.
Formée par Thomas Römer à une approche historique et critique des textes bibliques, je sélectionne pour vous les meilleurs ouvrages sur cette question passionnante et ardemment discutée.
A l’origine du Dieu unique de la Bible se tenait un dompteur d’autruches… C’est là une des innombrables découvertes de la recherche en sciences bibliques dont l’un de ses meilleurs spécialistes actuels, Thomas Römer, nous révèle ici les résultats surprenants et spectaculaires. Sur l’arrière plan historique d’Abraham, Jacob ou Moïse, le polythéisme biblique ou le caractère éminemment humaniste des plus anciens récits de l’Ancien Testament, ce Professeur au Collège de France propose de nouvelles perspectives.
Également, des ouvrages pour la jeunesse
… dans lesquels l’Antiquité n’est pas seulement un cadre mais un espace d’apprentissage, de découverte et de plaisir !
Destiné aux enfants à partir de 8 ans, Mon cahier d’archéologie permet à travers les nombreuses activités de découvrir l’archéologie de façon créative et ludique. Chaque étape du cahier illustre un aspect particulier du métier d’archéologue (prospection, fouilles, dessin…) et permettra à l’enfant, seul ou accompagné, d’explorer le patrimoine français ou étranger.
Enfin, des ouvrages originaux
Ulysse est de retour. Seul, sur la plage d’Ithaque, après dix ans de guerre et dix ans d’errance, il s’apprête à regagner son foyer, mais ne reconnaît pas le paysage. Tout est dans le brouillard. Ulysse est-il bien arrivé chez lui ?
C’est le point de départ de la bande dessinée, qui suit fidèlement le récit d’Homère mais s’interrompt par endroits pour laisser la parole, dans un commentaire vivant, à des penseurs ou à des anonymes. A ses côtés, sur l’actuelle île d’Ithaque, marchent Lawrence d’Arabie, Jacqueline de Romilly, Jean-Paul Kauffmann, Jean-Pierre Vernant bien sûr, ou encore Othon le bibliothécaire de Vathy… jusqu’au dévoilement final.
« Une conversation entendue, un jour à midi, à l’heure de l’apéritif, à la terrasse d’un bar, à Corte, ressemblait comme une petite sœur aux conversations que Cicéron a relatées dans nombre de ses ouvrages, surtout dans les Tusculanes.
Cicéron parle avec les morts et fait parler les morts. De là à l’inviter dans mon village, à Vivario où, comme dans toutes les îles de la Méditerranée, les morts ne nous quittent pas, il n’y avait qu’un pas que nous avons vite franchi.
Et nous avons eu neuf nuits – qui font les neuf chapitres de ce livre – où nous avons parlé de la vieillesse et de la mort, de la souffrance et du bonheur, de la politique et du gouvernement, de la richesse et de la gloire, et, surtout de la patrie et de l’amitié.
Cicéron, comme tous les grands anciens,
“déployait comme une aile
“la ferme volonté de sa vie éternelle.”
Seule l’éternité est vraiment présente à tous les temps. » [en savoir plus]
Tous ces ouvrages, et bien d’autres, seront disponibles dans la nouvelle librairie d’Arles, De natura rerum !